Nationalité américaine
Né en 1953 à New York (États-Unis)
Vit et travaille à Los Angeles (États-Unis)
Biographie

Biographie

Né en 1942 à Boston (Massachusetts), Jonathan Borofsky étudie à l'Université de Carnegie-Mellon (Pennsylvanie) puis  à l'Ecole de Fontainebleau en France. Il retourne par la suite aux Etats-Unis et sort diplômé de l'Institut d'Art et d'Architecture de l'Université de Yale (Connecticut) en 1966.

 

Gary Glassman est diplômé de l'Institut de Cinéma de UCLA, l'Université de Californie de Los Angeles. Durant les années 70 et 80, il multiplie les collaborations et développe son travail de direction de films. En 1996, il crée la société de production de documentaires " Providence Pictures ".

 

Au sortir de ses études, Jonathan Borofsky part vivre à New York et passe une grande partie de son temps à rédiger une série de textes qu'il ne publiera pas, mais choisira de rassembler plus tard autour d'une exposition intitulée " Thought Books ".

C'est alors à New York à la fin des années 60 qu'il commence à compter durant plusieurs heures chaque jour et à noter méticuleusement ces chiffres. De un à l'infini, cette pratique du calcul l'amène à un tournant inattendu : tout en comptant, il pense à des scènes qu'il dessine à côté de ses chiffres. Après plusieurs années, il souhaite alors peindre une de ces histoires. Mais au lieu de la signer de son nom, il utilise le numéro qu'il a atteint le jour même de la fin cette peinture. Par la suite, ses titres d'oeuvres prennent tous le nom de " Counting " associé à un chiffre allant de 1 à 2 346 502. Le calcul devient un lien conceptuel tout au long de son travail. Il poursuit ce travail en exposant de grandes fresques sur lesquelles il épelle en nombres binaires des mots tels que " God " ou " Bad ".

 

La première exposition personnelle de Borofsky se tient en 1975 à New York. Il se fait alors connaître par ses installations qui combinent une pléthore de matériaux et de sujets, énergiquement et intelligemment associés dans l'espace. Il devient ainsi célèbre par un style multi facettes. La majorité de son travail provient alors d'une réflexion sur les rêves : les rêves à propos de stars comme Elizabeth Taylor mais aussi de figures historiques telles qu'Hitler ou d'artistes comme Dali ou Picasso.

 

À travers des autoportraits issus de ses rêves, des séries de petits dessins noirs et blancs griffonnés ou encore des lithographies et impressions de textes et de mots, il multiplie les expositions étonnantes et provocantes de New York à Los Angeles en passant par Tokyo, Rotterdam ou Stockholm.

Lors de ces expositions en galeries et en musées, il se plaît à créer des installations éphémères, prévues pour ne durer que le temps de l'exposition. Ainsi, il estime qu'il a pu peindre plus de 200 murs dans des galeries ou musées qui ont ensuite été recouverts d'une nouvelle couche de peinture blanche.

 

Au début des années 80, il réalise avec Gary Glassman plusieurs films et installations vidéo tels que " Man in Space " ou " Prisoners ". " Prisoners " est le résultat de 48 heures d'interview conduits auprès de hommes et de femmes d'institutions pénitentiaires californiennes. Borofsky et Glassman étudient ici l'impact de l'enfermement physique sur l'esprit.

 

Parallèlement, Jonathan Borofsky confronte son travail de galerie à l'espace extérieur. Il réalise alors des sculptures de grande ampleur pour des collectionneurs privés ou des sociétés telles que General Mills à Minneapolis.

 

Par la suite, il poursuit ce travail et concentre ses efforts sur des commandes publiques de grande échelle.

Ainsi, sa sculpture la plus connue internationalement est le " Hammering Man " (L'Homme au Marteau) : une silhouette d'acier de plus de 20 mètres se dressant au dessus de la foule du centre ville de Séoul en Corée ou près de la tour Messeturm à Francfort en Allemagne.

Cet homme frappe du marteau pendant que la foule vit, travaille, joue. Il se présente tel un rappel constant des travailleurs, battant silencieusement le tempo, mesurant le temps coup après coup.

Puis, à l'occasion de nouvelles commandes, Borofsky développe d'autres personnages également présentés en extérieur : des " Running Men " (hommes qui courent), des " Dancers " (danseurs), des " Molecule Men " (hommes molécule), des " Men with Briefcases " (hommes aux portes documents) viennent compléter son travail.

 

L'une de ses installations les plus récentes est une commande du Rockefeller Center à New York : " Walking to the Sky " (2004). Cette pièce réactive un travail présenté précédemment à la Documenta IX de Kassel puis à Strasbourg au début des années 90.

Alors qu'à Kassel, un homme solitaire marchait en direction du ciel, à Strasbourg Borofsky avait présenté une femme marchant également sur un tube en direction du ciel.

La nouvelle version new-yorkaise est plus complexe : elle représente plusieurs personnages marchant ensemble sur un gigantesque tube d'acier en direction du ciel. Il y a plusieurs hommes et femmes d'âges divers et de couleur différentes. Les personnages situés au sol sont à la fois observateurs et observés. Ils regardent ceux marchant en direction du ciel et participent également au mouvement général du groupe.

 

Laetitia Rouiller